A 24 ans, après un cursus universitaire, C*. a travaillé comme animateur pour un salaire de 1200 euros par mois, pendant 4 ans. En congé maladie depuis, et donc sous le régime du demi-traitement, il a perçu 136 euros en mars, 0 euro en avril, 26 euros en mai, et, pour finir, un "trop perçu" de 295 euros lui est réclamé en juin.
Le demi-traitement sauce pierrefittoise...(la subrogation pour tous est en vigueur dans la plupart des collectivités, apparemment pas à Pierrefitte)
Mais comment ce collègue en est-il arrivé là ?
Mais comment ce collègue en est-il arrivé là ?
Après 4 ans de CDD de 6 mois pendant lesquels il a apporté entière satisfaction, les supérieurs de C. lui font subir une évaluation humiliante lui retirant toute perspective d'évolution dans son service. La personnalité de notre collègue est attaquée, il subit des brimades et des remarques blessantes sur le champ personnel et non professionnel. Notre collègue se voit signifier par la collectivité la non reconduction de son contrat de travail quelques mois plus tard.
Il s'enquiert donc auprès de sa hiérarchie des raisons qui ont motivées cette fin de contrat. Des "on dit que", lui répond on, ont justifié cette décision... (Étonnamment !) Insatisfait de cette réponse, C. demande l'intervention de la Municipalité pour réparer cette injustice et obtient gain de cause. Son contrat est renouvelé.
Un accident de travail s'en mêle, immobilisant notre collègue et justifiant un arrêt de travail.
A son retour, C. subit des calomnies et des attaques de sa hiérarchie. Devinez de quoi accuse t on notre collègue? D'avoir fait exprès de se blesser pour ne pas venir travailler... Sans commentaire.
S'ensuit un arrêt de travail pour dépression, une dépression causée par la souffrance qu'il endure au travail.
Il y a 7 mois, notre collègue avait pourtant dénoncé ce cas de harcèlement moral à la collectivité.
Il n'a jamais obtenu de réponse, et se retrouve aujourd'hui sans revenu.
Il n'a jamais obtenu de réponse, et se retrouve aujourd'hui sans revenu.
« Si une personne te dit que tu es un cheval, n’y prête pas attention. Si deux personnes te disent que tu es un cheval, commence à dresser l’oreille. Si trois personnes te disent que tu es un cheval, cours t’acheter une selle. » Proverbe d'Europe Centrale.
C. est aujourd'hui, à 24 ans, sous traitement médical, dans une situation morale difficile, pour ne pas avoir été traité avec la dignité que mérite tout un chacun. Quel mépris pour les travailleurs et la jeunesse pierrefittoise ! Une jeunesse qui plus est qualifiée, qui cherche à vivre par le travail.
L'histoire de ce collègue pose question. Faut-il un drame à la Mairie de Pierrefitte pour qu'enfin Monsieur le Maire et la Direction Générale cessent de classer sans suite les dénonciations de cas de harcèlement ?
Telle est la dernière situation pour laquelle nous avons été alertés. Mais C. n'est malheureusement pas un cas isolé.
Nous demandons qu'un accompagnement d'urgence soit mis en place conjointement entre la collectivité et le syndicat CGT, pour proposer des solutions professionnelles convenant à notre collègue.
De plus, nous demandons que les coupables d'actes de harcèlement soient enfin sévèrement sanctionnés. Qu'enfin la parole des agents soit prise en compte à travers la tenue d'une enquête systématique pour toute dénonciation d'actes de harcèlement!
* C. comme collègue, l'initiale du prénom de l'agent concerné a été modifiée afin de préserver son anonymat.
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